dimanche 22 novembre 2009

La musica deuxième

Aaaah, Marguerite Duras ! Quelle femme ! Quelle écrivain ! Quelle pièce?

Ecrite en 1984 par Marguerite Duras la pièce fait dialoguer un homme et une femme. Ils se sont aimés, se sont mariés « comme tout le monde » et se sont perdus. Ils se retrouvent, désespérés, dans un hall d’hôtel après le jugement du divorce, et retracent le chemin, les événements qui les ont amenés « là ».

Dans la mise en scène présentée au Théâtre de Vidy, les comédiens sont placés dans un long couloir qui ressemble un peu à une cage, et les spectateurs disposés de part et d’autre de celui-ci.
Le public est donc un voyeur qui observe un couple dans l’entrée d’un hôtel.

Pourtant la mise en scène est un peu trop évidente pour qu’on ressente vraiment cet effet. Les deux comédiens sont très très souvent de profil et s’il l’un des deux tourne le dos à une partie de la salle, alors le deuxième a justement le visage dirigé de ce côté-là.

Au niveau du jeu, il n’y a rien à redire. Michel Voïta, surtout, incarne parfaitement le basculement de la conversation au désespoir.

Malgré une idée scénographique un peu différente du système classique, la mise en scène et le jeu des comédiens sont très réalistes. Tellement réalistes que les silences sont très longs, les dialogues s’enlisent, comme ils le feraient s’il ne s’agissait pas d’un spectacle. Mais justement, il s’agit d’un spectacle et il faut peut-être parfois se le rappeler pour ne pas qu’il devienne ennuyant de réalisme !

"La musica deuxième", au Théâtre de Vidy