lundi 14 décembre 2009

Stanislavski

Tous les gens qui ont fait une fois du théâtre ont entendu le nom de Stanislavski (et si ce n'est pas le cas, ils sont bienheureux). Alors, qu'est-ce que le système Stanislavski?

Constantin Stanislvaski est un comédien et metteur en scène russe qui vécut entre 1863 et 1938. Il est le père de l'Actor Studio, LA méthode américaine pour faire de chacun un comédien, un vrai.

Et bien oui, peut-être ne le saviez-vous pas, mais le théâtre a beau être le lieu de la créativité et de l'invention, cela n'a pas empêché des auteurs comme Tchekhov ou Gorki de vouloir en faire quelque chose de réaliste. Bien sûr, si on se rappelle qu'à l'époque la plus grande partie des pièces produites étaient des boulevards, on peut comprendre l'envie de faire du théâtre quelque chose de plus sobre, de plus vrai aussi.
Mais est-ce vraiment une raison pour que la méthode de Stanilsavski soit devenue le code de conduite de la plupart des écoles de théâtre?

Sous la forme d'un roman à la première personne on suit, dans La formation de l'acteur, les premiers pas d'un jeune comédien sous la direction de Stanislavski. L'idée de ce dernier était de rapprocher le jeu du comédien le plus possible de la réalité, les émotions doivent être véritablement ressenties. Le travail doit se faire de l'intérieur afin de construire complètement le personnage et se laisser entraîné par lui.

L'univers proposé est fascinant, et l'angle de travail aussi, mais il en va de la méthode de Stanislavski comme de toute autre chose, il faut relativiser, ne pas en faire une dictature et rester disponible pour toutes les autres richesses que le théâtre a à offrir!

lundi 7 décembre 2009

KKQQ

Dans le cadre des Urbaines (déjà citées dans un précédent post) j'ai pu assister à la dernière création de la 2becompany.

J'avais vu l'année passée la dernière production de la troupe: „Simone, two, three, four“ et j'avais beaucoup aimé le travail de François Gremaud (créateur et metteur en scène de la compagnie).

Le spectacle KKQQ fait partie des propositions, nouveau cycle de production.
„Les propositions sont des ébauches, des recherches, des questionnements (thématiques, formels, esthétiques,...) livrées en l’état.“ „Le degré d’(in)aboutissement des propositions fait intrinsèquement partie du processus : les propositions sont des entames.“

Dans KKQQ, Michèle, Tiphanie et François tentent de nous présenter un travail utilisant tout ce que la technologie offre; macs, son, micro, écran de projection pour un spectacle plein de poésie (je cite). Seulement rien ne va! Les écrans fonctionnent mal, en décalage, les micros sont éteints, et les comédiens peinent à arriver au bout du spectacle prévu.

Etant une adepte du théâtre à la Grotowski je doit dire que j'ai beaucoup aimé ce spectacle loupé parce que trop dépendant de la technologie. Il aurait cependant mérité d'être un peu plus court, un peu comme les meilleures blagues...

Les Urbaines, Rubik

Ceux qui lisent avec assiduité (comme moi:-) le blog d'Amadeline savaient que ce week-end à Lausanne avaient lieu les Urbaines, un festival gratuit voué à l'art contemporain.

Pour ma part je me suis rendue, pour la première fois, au théâtre du Sévelin, habituellement dédié à la danse, afin d'assister à la performance de Cristian ChironiRubik“.

Grâce à un gros cube, formé de 8 cubes plus petits, l'artiste crée devant nous, en les déplaçant, des images plus ou moins connues de l'Histoire du dernier siècle. Il se met lui-même en scène devant celles-ci, durant 20 minutes...

Ah, l'art contemporain! Que c'est dur de le comprendre, mais aussi parfois d'en être touché. En l'occurrence revoir des images que je connais déjà dans une mise en scène minimaliste ne m'a pas vraiment convaincue.

Comme m'a dit un bénévole, ce qui est génial, c'est que ce genre de prestation n'aurait pas de public et pas de possibilité d'exister sans ce genre de festival, et ça quand même, c'est bien! (ahah)

mercredi 2 décembre 2009

Antonin Artaud


Antonin Artaud (1896-1948) est écrivain et comédien français créateur du Théâtre de la cruauté.

Il commence par s'attacher au groupe des surréalistes mais quitte le mouvement lorsque celui-ci décide d'adhérer au parti communiste.
Artaud pense en effet que l'art ne doit être qu'art, et ne s'identifier en rien à la politique et à la religion. C'est pourtant au rang du sacré qu'il place le théâtre dans son oeuvre „le théâtre est son double“.

Dans ce livre il explique que ce n'est pas le texte qui fait le théâtre, mais la mise en scène. Il rejette donc le texte littéraire pour un texte qui sert le mouvement et est au service du théâtre. Celui-ci est le reflet de la vie, de la société dans tout ce qu'elle a de pulsionnel.
Toute son oeuvre est empreinte de cette considération, associée aux souffrances psychiques et physiques dont il est objet. Il dénoncera farouchement l'utilisation des électrochocs contre son gré lors de ses séjours en hôpital psychiatrique.